Quelles considérations ont présidé à la fusion entre l’ASDB et SwissDrink ?
Les deux organisations ont à peu près les mêmes membres et poursuivent des objectifs similaires. Il était assez naturel qu’elles unissent leurs forces. Par ailleurs, le contexte est en mutation permanente. Les nouveaux défis se multiplient. Mais nous avons aussi de nouvelles possibilités pour y faire face. Au fil des ans, un écart se creuse souvent entre ce que nous faisons et ce que nous devrions faire. Il était grand temps de repenser nos structures. SwissDrink est désormais un groupe d’intérêts national, et il n’y a plus qu’un répondant pour un thème donné. Nos membres bénéficieront d’un meilleur service en y consacrant moins de temps.
À quoi ressemblera la future organisation et quels seront ses principaux objectifs ?
On retrouvera pour l’essentiel la structure actuelle de SwissDrink, avec des activités touchant aux achats, à la promotion des ventes et aux prestations clients. À cela viendra s’ajouter la dimension politique de l’ASDB. Nous voulons créer un réseau avec d’autres organisations et fédérer les forces pour défendre des intérêts communs en fonction de la situation. Nous devons pour cela être nous-mêmes plus ciblés. La qualité de membre de SwissDrink est ainsi réservée aux entreprises opérant dans la distribution des boissons.
La distribution est le trait d’union entre la production, soit par exemple une source d’eau minérale, et la restauration ou le consommateur. SwissDrink est là pour que la distribution puisse embrasser l’avenir et jouer son rôle de manière efficace. Les processus au sein de la branche doivent être bien mieux harmonisés et interopérables pour ses membres. Pour ce faire, SwissDrink met au point des standards et a lancé la plateforme électronique DIGITALDRINK.
Quelle est l’importance de l’eau minérale naturelle pour le commerce des boissons ?
L’eau minérale naturelle reste une source de revenus importante. Et l’eau présente de multiples visages : chaque source minérale à sa propre signature, avec une minéralisation à nulle autre pareille. Dans une bouteille en verre recyclable, elle propose une qualité naturelle inégalable. Le commerce des boissons fait vivre une économie circulaire qui est déjà possible pour tous. Mais les clients doivent pouvoir décider par eux-mêmes sous quelle forme ils préfèrent boire leur eau selon la situation. L’important, c’est qu’ils connaissent les possibilités, tout ce qu’il y a derrière et les conséquences. Sur ce point, nous devons en faire davantage et nous améliorer dans la communication.
Quelles sont les conséquences du coronavirus sur le commerce des boissons ?
L’impact est profond. Nos clients se sont vu interdire leur activité entrepreneuriale par le droit d’urgence. Par contrecoup, nous sommes à l’arrêt, tout comme nos fournisseurs. Nombre de distributeurs de boissons remettent des investissements planifiés à des jours meilleurs, car ils ne savent aujourd’hui pas encore comment ils pourront surmonter financièrement la situation actuelle. Ainsi, des entreprises qui n’avaient jamais connu la moindre restriction sont frappées de plein fouet. Et on ne sait pas non plus quels seront les effets des étapes du déconfinement et comment les gens se comporteront.
Une tendance semble se dessiner dans le sens d’un afflux de clientèle vers les marchés spécialisés des boissons, à l’image des paysans qui vendent à la ferme. La crise a aussi créé des opportunités. Il faut savoir les saisir et adapter les modèles d’affaires. J’ose prétendre que certaines choses ne seront plus jamais comme avant une fois la crise passée. Chaque entreprise commerciale – de fait, pratiquement chaque entreprise – doit découvrir pour elle-même à quoi pourrait ressembler la « nouvelle normalité ». Des adaptations seront nécessaires.